Un déménageur professionnel

Un déménageur professionnel

 

A première vue, le déménagement peut être considéré comme une corvée, un travail peu gratifiant réservé à une couche sociale défavorisée. Pour le profane, il suffit d’une bonne paire de biceps et d’un peu de bonne volonté pour faire un déménageur. Pour nous, c’est un peu plus complexe. En côtoyant cette profession de près, on distingue plusieurs catégories de déménageurs.

Le journalier

 

 Il y a, en effet, du personnel n’ayant suivi aucune formation qualifiante, utilisé (voire exploité) par certaines entreprises peu scrupuleuses. Pour ce type de déménageurs, souvent mal traités, mal payés, il est clair que ce genre d’emploi devient rapidement insupportable.

 

L’étudiant

 

On rencontre aussi, notamment pendant la saison estivale (période de vacances d’été), des étudiants, bien souvent pratiquant un sport à un bon niveau pendant leur temps libre, soucieux de gagner un peu d’argent pendant leur vacances. Cette catégorie de déménageurs temporaire est très intéressante : la plupart du temps ponctuels, travailleurs, motivés, n’hésitant pas à prendre des initiatives, respectueux de la clientèle, attentifs et disciplinés, à même de se débrouiller sur un déménagement en province ou à l’étranger.

Ils gardent généralement un bon souvenir de leur passage au sein d’une entreprise de déménagement.

 

Le déménageur professionnel

 

Tout commence par le centre d’apprentissage

 

Tout commence par la mise en relation d’un jeune homme robuste souhaitant faire une formation en alternance. La mise en place d’un contrat d’apprentissage auprès d’un CFATL, en ce qui nous concerne l’AFT-IFTIM, une période de deux ans comprenant le permis VL, le permis PL et le CAP. Suite à cette première phase, il fera à nouveau un an de formation en CAP conducteur routier où il lui faudra à nouveau passer le permis super lourd (véhicules articulés).

 

Au sein de l’entreprise

 

 En entreprise, le jeune devra s’intégrer aux équipes de déménageurs aguerris, apprendre l’emballage des objets fragiles, le démontage des meubles, le chargement d’un camion, l’emballage maritime, la manutention du mobilier, le portage des pianos, marbres et divers objets lourds (portage aux cuirs, manipulation des machines de portage tel que le Pianoplan, Escalera, etc.), la mise en place et la manipulation d’un monte meuble, le calcul d’un volume et le temps de travail. Mais, avant tout, il doit apprendre à gérer le stress !

 

Apprendre à gérer le stress

 

            Un déménagement intervient, dans la majorité partie des cas, dans une période déstabilisante : changement professionnel, changement familial, changement d’habitat, changement d’endroit,  perte de point de repère.

Notre intérieur, notre appartement est un endroit privé, un havre de paix où nous nous réfugions pour retrouver repos et quiétude, c’est l’une des pierres angulaires de notre équilibre psychique, le point de départ et le point de retour de nos escapades extérieures. Nous savons par expérience que manipuler, déplacer le mobilier, les objets personnels au sein d’un appartement n’est pas anodin pour les personnes qui y vivent. Au cours d’une journée de préparation où nous emballons l’intégralité du contenu des meubles, il n’est pas rare d’entendre nos clients raconter une anecdote, en voyant ressortir du fond d’un tiroir oublié, un objet ayant appartenu à tel ou tel membre de la famille. La mise en lumière d’objets cachés, à nos yeux depuis longtemps, peut parfois faire remonter à la mémoire des souvenirs, des impressions, douces ou amères.

Qu’il le veuille ou non, le déménageur se trouve au cœur de cette période stressante plus ou moins bien vécue. Il est impératif d’apprendre à gérer ce stress, prendre sur soi, essayer d’amener une vision positive à cet événement qui peut parfois être vécu de façon négative.

 

La mise en place du camion

 

En outre, arriver avec un gros camion dans une petite rue, trouver une place de stationnement pour un véhicule de plus de dix mètres de long, quand il est déjà difficile de stationner une petite voiture, mettre en place un monte meubles dans la même rue, supporter l’énervement, le klaxon des usagers ralentis par nos manœuvres, obtenir des renseignements, parfois dans les pays limitrophes, dans une autre langue, n’est pas à la portée de tous. Une formation encadrée par les anciens dotés d’une solide expérience est nécessaire.